En conséquence, les factures d’électricité de ces retraités anglais ont considérablement diminué, car l’électricité est payée par les clients du cloud computing.
Table des matières
Avec les prix actuels de l’énergie, il devient de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes de chauffer leur appartement ou leur maison. Tout récemment, 6,1 % des habitants de l’Autriche ont été confrontés à ce qu’on appelle la pauvreté énergétique .
Au Royaume-Uni, le problème est encore plus grave. La nouvelle initiative de l’opérateur réseau anglais vise à fournir du chauffage aux ménages à faibles revenus, notamment à l’aide de mini-centres de données.
Terrence et Leslie Bridges ont installé un tel appareil dans leur grange, en remplacement de leur chaudière à gaz. Selon la BBC , au lieu des 375 livres sterling (environ 425 euros) qu’ils payaient auparavant, les retraités ne paient plus que 40 livres sterling (environ 45 euros) par mois. Cela représente une économie de près de 90 %. D’autres sources indiquent des économies pouvant atteindre 40 % .
500 Raspberry Pi pour le chauffage central
Derrière cette initiative se cache le projet « Shield » (« Chauffage intelligent et énergie intelligente dans les zones à faibles revenus »), qui vise à aider les ménages à faibles revenus à passer à des technologies neutres sur le plan climatique. L’un de ces projets est « HeatHub », développé par la start-up galloise « Thermify ».
Il s’agit d’un mini-centre de données de la taille d’un grand congélateur. Une fois la phase pilote terminée, l’électricité nécessaire au fonctionnement des plus de 500 ordinateurs Raspberry Pi qui y sont installés sera payée par les clients de Thermify qui utilisent leurs services cloud .
Le module informatique est entouré d’huile qui transfère la chaleur résiduelle vers le système de chauffage central des bâtiments Bridges. Selon Thermify, chaque foyer équipé d’un HeatHub disposera de sa propre connexion haut débit dédiée, rapporte The Register . Le fabricant n’a fourni aucune information sur la puissance de calcul ou la capacité thermique du système, ni sur ce qu’il advient de la chaleur résiduelle en été.
Potentiellement plus écologique
« Je trouve cela fantastique, car c’est écologique ; nous ne brûlons pas de gaz, donc c’est écologique », a déclaré Terrence Bridges dans une interview à la BBC. Cependant, le caractère réellement écologique de ce système de chauffage innovant dépend des sources d’électricité utilisées. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la majeure partie de l’électricité produite au Royaume-Uni en 2024 sera toujours issue du gaz, suivi par l’énergie éolienne.
Le programme Shield a permis à la famille Bridges d’installer dans sa maison des panneaux photovoltaïques supplémentaires et un système de stockage d’énergie à base de batteries . Dans la prochaine phase du projet, 50 autres foyers devraient pouvoir bénéficier du système de chauffage du centre de données.
Chauffage au bitcoin aux États-Unis
Le minage de bitcoins génère également une grande quantité de chaleur. De plus en plus de ménages américains en tirent parti et l’utilisent pour chauffer leur maison, rapporte CNBC .
Contrairement au HeatHub britannique, les factures d’électricité des utilisateurs à la fin du mois ne sont pas nécessairement moins élevées qu’avec d’autres systèmes de chauffage électrique. Les détracteurs soulignent que le minage de cryptomonnaies nécessite des puces spécialisées, de sorte que ces expériences domestiques génèrent rarement des profits substantiels.
